Ce sera une première pour les élections des clubs tunisiens. Mais côté candidatures, les tractations se poursuivent.
La campagne de la commercialisation des cartes d’adhérents pour les élections de dimanche prochain s’est soldée sur un chiffre honorable, voire record pour les élections des clubs tunisiens. Plus de 3.188 supporteurs ont déposé leurs demandes auprès de la commission des élections de la FTF. D’après cette instance électorale, et, a priori, les demandes rejetées ne vont pas dépasser 30 ou 40.
On aura alors au moins 3.120 votants pour dimanche prochain, chose qui montre que le public clubiste a toujours répondu présent. Le chiffre aurait pu être plus élevé bien sûr si les procédures d’acquisition des cartes d’adhérents avaient été plus souples et plus pratiques. Les statuts ratifiés sur mesure pour la bande à Slim Riahi empêchant un grand nombre de supporteurs d’acquérir facilement la carte d’adhérent. Donc, il y aura plus de 3.000 supporteurs qui vont décider de l’avenir du CA et le club va pouvoir quitter le marasme dans lequel il se trouve. Pour organiser les élections, il faut penser d’abord à un local sûr (mesures sanitaires contre le Covid-19) et, le plus important, au moins une liste pour aller voter. C’est le second point qui intrigue le plus. Ces tractations se poursuivent en coulisses et d’une manière très vive. Et à l’heure où nous rédigeons, la vue n’est pas assez claire. Explications.
Mehdi Gharbi hésite
Le groupe de sauvetage, nommé dans un premier temps groupe «Youssef Chahed» (et dans lequel il n’est finalement pas aussi déterminant), a décidé de participer aux élections. Sauver le CA et présenter un plan de sauvetage sur trois ans sont la mission et l’objectif de ce groupe blindé qui jouit d’une forte notoriété publique auprès de la famille clubiste. Dans ce groupe, d’éminentes personnalités et des ex-dirigeants (présidents aussi) qui ont servi le club et qui ont réussi également.
Ce groupe a convenu de déposer une liste où on trouve les noms de Maher Senoussi, Mehdi Gharbi, Zine El Abidine Oueslati, Kamel Idir, Fadhel Abdelkafi, Ali Aloulou, Marouène Hammoudia, Khelil Chaïbi, mais aussi les noms de Hammouda Ben Ammar, avec leur poids historique. Bref, c’est une liste «titanesque» sur le papier, où il y a des compétences administratives, juridiques et économiques. Ce groupe est appuyé financièrement par un groupe de mécènes et de sponsors (dont Hammadi Boussbiî), mais aussi de nouvelles têtes et marques intéressées pour sponsoriser le CA. On parle d’engagements sur trois ans qui vont jusqu’à 10 millions de dinars. Le seul problème pour cette liste est celui qui va être tête de liste. Si Mehdi Gharbi était le plus nanti, il y a deux jours, vis-à-vis de K. Idir et de F. Abdelkefi, on apprend qu’il hésite à conduire cette liste. Il y a des raisons personnelles, mais aussi professionnelles pour expliquer cette marche-arrière. Même cas pour Idir et Abdelkefi qui sont prêts à collaborer et à travailler, mais pas dans la casquette de président. Ça se comprend quand on voit l’héritage lourd laissé par Riahi et puis par Younsi. Une réunion devait avoir lieu hier soir pour convaincre Mehdi Gharbi et lui donner les garanties nécessaires. Il reste encore le premier candidat au statut de tête de liste. Si aucun membre de ce groupe n’accepte de se porter à la présidence, tout le projet tombera à l’eau.
Une seconde liste
Les coulisses clubistes parlent d’une deuxième liste d’un groupe de dirigeants proche de Younsi. On apporte des noms qui ont exercé ces deux dernières saisons et qui veulent rester aux devants de la scène. L’acquisition des cartes d’abonnement dans certaines régions plaide pour cette hypothèse. On le saura dans les prochaines heures. Ça joue gros avant le rendez-vous du 19 juillet. Les tractations se poursuivent activement avec de l’intox, beaucoup d’hésitations et surtout une difficulté à trouver des fonds pour payer les dettes cumulées.
L’engouement du peuple clubiste va-t-il suffire?